Le maintien pratiquement dans la poche, et pourquoi pas mieux ?
Pro B
- Le film du match : le maintien pratiquement dans la poche, et pourquoi pas mieux ?
Face à l’ancien club de coach Espinosa, et sans Jérôme Cazenobe, la mission s’annonçait délicate pour l’Alliance, face à un club qui cherche à grappiller une place dans le top 5 pour glaner l’avantage du parquet en vue du premier tour des play-offs. Mais, héroïques de courage et au terme d’un match riche en rebondissements, Gries-Souffel a su s’imposer pour empocher quasi officiellement son maintien en Pro B, et pourquoi pas mieux ?
Le premier acte est marqué par le manque d’adresse. Une disette à trois points qui touche autant Chalon (0/7) que l’ASA (0-3). L’Elan ouvre son compteur (4-3, 3e’). Puis, Marquis Wright, à mi-distance, et Karlton Dimanche, en back door, font passer l’ASA devant (5-7, puis 6-9, 7e’), dans une partie où les paniers sont rares et les pourcentages aux tirs faiblards. Strahinja Gavrilovic, hyperactif et mobile, puis Karlton Dimanche, qui fait valoir sa vitesse de percussion, achèvent le quart sur une bonne note (10-14, 10e’).
Notre nouvelle recrue serbe surnage (12 unités à la mi-temps) dans une rencontre toujours aussi pauvre en termes de spectacle offensif. Se démenant pour provoquer faute sur faute, il alimente la marque aux lancers tandis que l’énergie en défense de Dovydas Redikas permet de faire un petit écart (14-22, 13e’).
C’est le moment choisi par les pensionnaires du Colisée pour débloquer leur compteur à longue distance, ce qui a pour conséquence de les faire recoller, avec l’appui de Jordan Aboudou dans la peinture (22-27, 17e’, puis 29-29, 18e’). Desi Washington allume une dernière mèche avant la pause, face à des Alsaciens en pleine stagnation et toujours muets à trois points (29-34, 20e’).
Le troisième quart-temps est celui des contrastes. Sans un fond de jeu très convaincant, l’ASA trouve enfin de l’adresse derrière la ligne primé par le biais d’un énorme coup de chaud d’Anthony Racine.
L’ailier se fend de quatre missiles pour permettre aux siens de reprendre les commandes, avec un Strahinja Gavrilovic auteur lui aussi d’un festival sous le cercle (39-36, 33e’, puis 44-51, 28e’). Wright y va de son grain de sel et voilà nos garçons, avec 31 unités dans cette période, devant au score (44-54, 29e’). Damien Bouquet stoppe l’hémorragie au buzzer (53-60, 30e’).
L’ASA est douchée aussi sec au retour sur le parquet. Sous l’impulsion des expérimentés Antoine Eito et Mickaël Gélabale, l’Elan sort de sa torpeur (60-62, 33e’). Le rapport de force se stabilise ensuite et les points sont à nouveau plus chers. Marquis Wright se fend d’un 2+1 pour placer idéalement les Alsaciens à l’entame du money time (66-69, 35e’), mais Chalon trouve les ressources pour rester au contact (71-71, 37e’).
Dovydas Redikas trouve la mire de loin et Marquis Wright score après une énième pénétration (75-79, 39e’). Jonathan Augustin-Fairell fait de la résistance et Chalon finit par s’offrir une prolongation après une invraisemblable série de rebonds offensifs (79-79, 40e’).
Un laps de temps supplémentaire que veut s’approprier Desil Washington, fort quatre points d’entrée en tête de raquette (83-79, 42e’). Heureusement, Marquis Wright veille au grain et prend ses responsabilités dans une fin de match haletante et hyper tendue (85-87, 44e’).
L’audace du meneur américain lui permet même d’aller chiper la balle des mains des Chalonnais pour conclure tout seul en contre-attaque (85-89, 45e’). L’ASA sort vainqueur d’un combat titanesque, obtenant ainsi son maintien de manière quasi certaine (même si mathématiquement ce n’est pas encore officiel), avec 15 victoires. Gries-Souffel se surprend désormaus à regarder vers le haut et à rêver de la neuvième place, la dernière qualificative pour les play-offs, alors qu’il reste encore deux rencontres à disputer.
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➤ Quart-temps: 12-14, 22-15, 19-31, 26-19, 9-13. Arbitres : MM. Kerisit, Foucault et Soares. 3 900 spectateurs.
CHALON: 34/75 aux tirs (10/33 à 3 pts), 10/21 aux LF, 45 rebonds (Gelabale, Bouquet 8), 18 passes décisives (Eito 6), 18 ballons perdus (Washington 4), 90 à l’évaluation (Gelabale 21).
Washington 9, Bouquet 10, Dossou-Yovo 3, Eito 11, Niasse, Freimanis 15, Aboudou 9, Gelabale 16, Augustin-Fairell 14, Gabric 1.
ASA : 29/69 aux tirs (7/29 à 3 pts), 27/35 aux LF, 44 rebonds (Gavrilovic 10), 17 passes décisives (Wright 11), 14 ballons perdus (Wright 4), 99 à l’évaluation (Gavrilovic 30).
Wright 24, Bach 4, Dimanche 7, Manijgafic 0, Briki 6, Gavrilovic 26, Redikas 5, Racine 19, Sautier 1.
- La stat du match :
Soit l’évaluation finale de Luis Gavrilovic, qui disputait son troisième match seulement avec l’ASA. Si l’on retiendra la fin de rencontre stratosphérique de Marquis Wright (24 points, 11 passes décisives, 29 d’évaluation), l’intérieur serbe a été déterminant pendant les 40 minutes de temps règlementaire pour maintenir son équipe dans la partie, fort de ses 26 unités (à 72% aux tirs) et à ses 10 rebonds. Une bonne pioche, assurément !
- La décla : Thomas Lotz, manager général de l'ASA, après la rencontre à Chalon
« Ce maintien, ce n’était pas inespéré parce qu’on a continué d’y croire mais c’est sûr qu’il y a deux mois, on n’imaginait être sauvés à deux journées de la fin du championnat, en étant presque play-offables. Ça va au-delà du soulagement. A vrai dire, je ne réalise pas encore tellement ça a été dur cette saison. Il me faudra plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour savourer la satisfaction de s’en être sorti. La Pro B était vraiment dingue cette année, encore huit équipes peuvent descendre, c’est fou ! »